Pâques

Julie et Thomas coulaient toujours des jours heureux dans leur petite maison d’Autun. Mais ce n’était pas tout ! Nous étions surtout la veille de l’accouchement prévu de Julie et de leur deuxième petite fille. Ils s’étaient mis d’accord, après de longues discussions houleuses et pleines de casse-tête, sur le doux prénom d’Alaë. Ils voulaient que les prénoms de leurs deux enfants sonnent bien ensemble et ils avaient trouvé d’un commun accord qu’Eleanor et Alaë s’accordaient parfaitement.

Vers deux heures du matin, Julie commença à avoir des contractions. Ne voulant pas affoler Thomas, elle se leva et se prépara en souffrant en silence. Elle boucla la valise de maternité et seulement ensuite réveilla-t-elle son mari. Celui-ci, comme l’avait prévu Julie, se mit à paniquer et à s’agiter partout dans la maison. À la hâte et dans la précipitation, il décrocha le téléphone et appela en urgence la nourrice d’Eleanor. Vous n’avez pas encore fait sa connaissance, mais c’est une charmante jeune femme de 26 ans qui n’a pas encore d’enfants, mais qui sait pourtant si bien s’en occuper. Elle porte ainsi le joli prénom de Clara. Thomas était si ému qu’il en bégayait au téléphone. Évidemment, le couple s’était mis d’accord un peu en amont avec Clara pour que celle-ci se rende disponible à n’importe quelle heure les deux jours précédents la date convenue de l’accouchement. Celle-ci, toujours prête à rendre service, arriva dans la demi-heure et le couple pu mettre le cap sur l’hôpital.

Le travail fut compliqué pour Julie, plus compliqué que pour Eleanor. Tout ne se passa pas comme prévu. En effet, le bébé avait du mal à descendre et il fut même envisagé pendant un instant d’avoir recourt à une césarienne, ce que Julie voulait à tout prix éviter. Après des heures d’angoisses et d’incertitudes, la situation commença à se réguler. Le bébé reprenait un rythme normal de descente et six heures plus tard, Alaë était née. Le couple nageait dans le bonheur le plus total. La césarienne avait été évitée. En revanche, pour une raison inconnue, la péridurale n’avait pas fonctionné cette fois-ci, c’est donc dans la douleur mêlée de joie que Julie donna naissance à son deuxième enfant.

Trois jours plus tard, le couple quittait la maternité pour ramener leur petit trésor dans leur foyer. Mais ce n’était pas n’importe quel jour ! En effet, la sortie de maternité correspondait au jour de Pâques. Comme c’était une fête qu’Eleanor appréciait particulièrement, Thomas avait préparé tout le jardin et caché des œufs pour la chasse. Mais Julie aussi avait, à sa manière, participé. En effet, sur le site de Grave-moi une histoire, elle avait cliqué sur la rubrique de Pâques et était tombée sur un petit œuf en bois aux couleurs vives beaucoup trop mignon. Elle le commanda donc de sa chambre d’hôpital et Thomas le reçut pile la veille de Pâques. Il se fit donc un plaisir de cacher cet œuf dans un nid d’oiseau derrière un arbre, qu’Eleanor trouva en dernier !